La commission européenne a dressé un véritable réquisitoire à
l’adresse de l’Algérie l’Algérie en affirmant qu’ »en 2013, aucun
progrès notable n’a été enregistré dans la mise en œuvre des
recommandations de la mission d’observation électorale de l’UE »
remises aux autorités algériennes au lendemain des élections
législatives de mai 2012.
En effet, dans son rapport annuel sur la mise en œuvre de sa
politique de voisinage (PEV) publié,jeudi, la même organisation relève
« que le processus de réforme constitutionnelle n’a pas progressé. Une
commission d’experts a remis un rapport au président le 17 septembre.Ce
rapport n’est pas public et son contenu détaillé est inconnu, mais les
deux principaux points évoqués publiquement sont la création du poste de
vice-président et la possible extension du mandat présidentiel de 5 à 7
ans. La plupart des partis de l’opposition s’opposent à toute réforme
constitutionnelle avant les élections présidentielles ».
Même »la situation générale en ce qui concerne les droits de l’homme
n’a pas changé de manière significative en 2013″, souligne le même
rapport qui au passage qualifie les nouvelles dispositions de la loi sur
les associations en vigueur depuis janvier 2014 comme restriction de la
coopération internationale.
A ce propos, l’UE écrit qu’ »un certain nombre d’ONG nationales et
presque toutes les ONG internationales sont confrontées à des problèmes
dans le cadre du processus d’enregistrement obligatoire. Plusieurs ONG
internationales se sont plaintes auprès des autorités de l’UE du fait
que leurs représentants soient depuis quelques années déjà dans
l’impossibilité d’obtenir des visas pour entrer en Algérie, ce qui
entrave leur travail et leur coopération avec les ONG locales ».
Au plan économique, l’UE relève que »des réserves de change
confortables et un faible niveau de dette extérieure placent le pays en
position de force sur le plan financier et lui permettent de résister
aux chocs extérieurs. Toutefois, la forte augmentation des dépenses
budgétaires au cours des cinq dernières années, nécessitant un prix du
pétrole bien au-dessus de la barre des 100 USD pour couvrir les dépenses
budgétisées en 2014, pourrait provoquer des déséquilibres difficilement
réparables dans le cas d’un cycle prolongé de baisse des prix du
pétrole ».
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