Que faut-il donc retenir du crochet parisien du Premier ministre Abdelmalek Sellal à l’occasion de la tenue la 2e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) qui vient de s’achever ?
Pas grand-chose si l’on se fie aux résultats concrets. En effet, le communiqué commun ayant sanctionné la rencontre s’est contenté de souligner des professions de foi et des vœux pieux qui ne seront pas forcément matérialisés.
Les français, comme les américains du reste, sont surtout soucieux de «soigner» leurs intérêts dans un pays débordant de pétrodollars. Ils sont prêts à lâcher quelques déclarations qui caressent dans le sens du poil ou «booste» l’ego patriotique des algériens.
Mais c’est souvent un «mal» utile pour l’ancienne puissance coloniale pour qui l’Algérie reste un immense marché où il est apparemment plus facile de faire des grosses affaires à moindres frais.
Le fait est que le communiqué commun soit un chef d’œuvre d’annonces en pointillés dans lesquelles la France ne s’engage pas trop sinon à «examiner».
«Les deux parties se sont félicités des progrès», Elles se sont engagées à examiner», elles se sont félicitées des «avancées notables»… Sont autant d’annonces en trompe l’œil qui en disent long sur le manque d’engagement de la France.
Professions de foi
Finalement la seule décision prise à Paris est celle de réunir en janvier 2015 ce même groupe de travail mixte.
Même ton s’agissant de l’éventuelle indemnisation des algériens ayant été irradiés par les essais nucléaires français au Sahara.
Manuel Valls s’est juste engagé à «échanger» sur les conditions de présentation des dossiers d’indemnisation pour les victimes algériennes des essais nucléaires français au Sahara ou leur ayant droits «avant la fin du premier trimestre 2015».
Engagés à …examiner
Rien ne dit que les familles des victimes algériennes vont enfin obtenir réparation de cette grave atteinte aux droits de l’homme comme l’ont eues les victimes françaises.
Le constat s’applique également à l’épineuse question du rapatriement des archives de la Révolution pour laquelle Paris a promis vaguement «la poursuite du dialogue sur cette importante problématique».
C’est dire que la moisson de ce rendez-vous bilatéral est bien maigre par rapport aux espérances.
La seule «information» notable est celle donnée par le Premier ministre algérien à savoir que le président Bouteflika a été effectivement hospitalisé à Grenoble.
Source: Algerie1
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