Le HCR éclaboussé par le scandale de faux réfugiés

Des réseaux de passeurs s’activent pour profiter de la crise humanitaire au Sahel afin de “fructifier” leurs affaires. L’Algérie voisin du Mali est l’un des pays qui est confrontée le plus à l’émigration clandestine.

En effet selon des sources de la représentation du haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Alger il y a quelques jours des ressortissants des pays d’Afrique centrale, convoyés par des passeurs, se font passer, auprès du HCR en Algérie, pour des habitants de Goma qui ont fui la guerre entre le M23 et l’armée congolaise.

Ces demandeurs d’asile ont abouti là après un long et dangereux périple africain et des espoirs déçus d’entrer en Europe par le Maroc.

Une quarantaine de ressortissants d’Afrique centrale (Burundais, Rwandais, Congolais, Camerounais, Centrafricains…), se sont ainsi fait passer pour des Gomatraciens -habitants de Goma- ayant fui les combats qui ont opposé l’armée congolaise à la rébellion du M 23 fin novembre dernier.

Tous ont fait un long, coûteux et difficile périple avant d’échouer à Alger où aucun d’entre eux ne pensait jamais venir. Avant de venir en Algérie, les passeurs leur ont fait confectionner des faux passeports maliens. Ce dernier permet d’entrer sans visa en Algérie.

Tous ceux qui se sont présentés au HCR comme des réfugiés congolais ayant fui la guerre, ont une chose en commun : tous ont été convoyés en Algérie par des réseaux de passeurs à raison de 500 $ par personne. Une fois arrivés en Algérie au HCR on leur délivre un certificat de demandeur d’asile.

Ce dernier leur permet de séjourner en Algérie jusqu’à ce qu’ils puissent poursuivre leur voyage vraisemblablement vers l’Espagne. Une enquête aurait été diligentée par le HCR pour faire la lumière sur cette affaire.