dimanche 27 janvier 2013

Medelci, DÉMISSIONNE!!!


Décidément le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci passe pour être un fieffé gaffeur. A chaque fois qu’il est sous les feux de la rampe, il se laisse aller à des commentaires et autres petites phrases qui desservent la cause qu’il voudrait défendre. Et l’attaque du site gazier d’In Amenas qui a projeté l’Algérie et son armée à la «Une» de l’actualité mondiale, a offert à notre chef de la diplomatie une tribune pour prêcher la «mauvaise» parole.

C’est le moins que l’on puisse dire de sa dernière bourde en date qu’il a commise dans l’enceinte même du Forum économique de Davos. Alors que le pays sort péniblement la tête des décombres de cette attaque terroriste qui a mis l’armée sur des charbons ardents, Medelci a cru bon de jeter maladroitement la pierre sur les forces spéciales qui n’auraient pas d’après lui agi comme il se devait…

C’est en tout cas le message subliminal lancé par ce ministre récidiviste que l’agence américaine Associated Press s’est faite un malin plaisir à répercuter dans le monde. Il n’en fallait pas plus pour mettre l’ANP dans le box des accusés alors qu’elle a évité à l’Algérie et ses partenaires le pire des scénarios.

«Ceci étant, l’attaque d’In Amenas nécessite probablement que l’on réévalue (…) les conditions de sécurité pour les renforcer. L’expérience d’In Amenas apportera probablement quelques ajustements à ce propos», a répondu le ministre à une question sur les «erreurs de sécurité» qui auraient été commises qui ont pu rendre possible l’attaque terroriste.

Le tir «ami» de Medelci

Si l’on ne peut reprocher aux journalistes de vouloir poser ce genre de questions pour tenter de situer l’origine de la faille, il est par contre irresponsable pour un ministre algérien, le MAE surtout, de leur faire croire qu’il y avait effectivement des erreurs que l’Algérie est en train «d’évaluer».

Cela relève du secret de défense voire du secret d’Etat tout simplement. Et il est malheureux de constater que Mourad Meldeci n’ait pas pris conscience de la gravité de sa petite phrase assassine. Et pour cause ! Elle ne peut être décryptée que comme une faillite du dispositif de sécurité du site gazier.

Au mieux, elle signifie que les éléments des forces d’intervention algériennes ont pêché par leur «amateurisme», au pire que nos frontières sont tout simplement des passoires ! Au final, cela donne une image peu glorieuse de l’armée ainsi prise en défaut. Et çà fait tellement mal que ceci soit dit par un ministre algérien et dans un lieu aussi emblématique que le Forum de Davos.

Le département de Medelci a «pondu» aujourd’hui une autre dépêche plus «soft» de son propos mais le coup est déjà parti. Et la cible touchée…

Ceci d’autant plus que, passées les critiques des premiers jours suscitées par la douleur des otages tués, la communauté internationale revient petit à petit à de meilleurs sentiments sur l’Algérie et son armée. Les présidents des grandes puissances dont Barack Obama, François Hollande, David Cameron et récemment même le Premier ministre Japonais ont soutenu l’intervention de l’ANP en précisant qu’elle ne pouvait faire mieux face à une bande de criminels prête à faire sauter tout le site gazier. Aujourd’hui encore, des messages de soutien et de félicitations affluent des quatre coins du monde vers l’Algérie.

L’homme qui n’était pas «suffisamment intelligent»

Et d’où vient la critique ? De Mourad Medelci ! Un «tir ami» qui a eu pour conséquence de dilapider l’élan de compréhension et de solidarité internationale avec l’Algérie qui s’est déclenché. Se posent alors une chaîne de questions : Quelle mouche a donc piqué le chef de la diplomatie algérienne ? Ses paroles ont-elles dépassé sa pensée ? Voulait-il s’attaquer à un quelconque service des sécurité ? Ne serait-ce pas plutôt de l’incompétence ?

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani, a certes diffusé aujourd’hui un démenti accusant Associated Press d’avoir «profondément dénaturé ses propos». Mais cette chanson est connue par cœur de la part des responsables qui s’empressent de démentir leur propos dès qu’ils se rendent compte qu’ils ont provoqué un boucan.

Et le département de Meldeci est particulièrement «actif» en matière de démentis faute d’une communication fluide, claire et responsable. Faut-il rappeler la fameuse réplique devenue proverbiale de ce même Medelci quand il était interrogé pourquoi il avait laissé faire la banque Khalifa alors qu’il était ministre des finances. «Je n’étais pas suffisamment intelligent», avait-il concédé. Il faut croire aujourd’hui que la «leçon Khalifa Bank» ne lui a pas suffisamment servi puisqu’il vient de commettre une bourde explosive.

Source: Algerie1.com

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