lundi 18 février 2013

Jean Ziegler, journaliste crapuleux


...comme 99% des journalistes de gauche.

L’intellectuel suisse Jean Ziegler, connu pour ses travaux sociologiques sur les pays du Tiers Monde, mais aussi pour sa position de soutien envers les mouvements populaires et révolutionnaires dans le monde depuis le début des années soixante, a déclaré le 23 août 2011, devant les caméras de télévision de la chaîne suisse TSR et en tant qu’invité du téléjournal « qu’il a beaucoup regretté d’avoir serré la main de Kadhafi » faisant ainsi devant les téléspectateurs son mea culpa.
Jean Ziegler est actuellement vice-président du Conseil consultatif des droits de l’homme des Nations Unies et a été, de 2000 à 2008, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation. Son rapport sur les abus commis par le gouvernement d’Israël contre le peuple palestinien dans les territoires sous occupation israélienne lui a valu de nombreuses récompenses, en tant que grand défenseur des droits humains de l’opprimé.
Beaucoup de gens reconnaissent que Jean Ziegler a eu des prises de position courageuses pour des causes justes dans le monde dans son parcours comme intellectuel politique de gauche ; d’autres croient que ses actions sont contradictoires et souvent hypocrites ou opportunistes. Ainsi, à la foire internationale du livre à Genève lors d’un débat avec le pseudo révolutionnaire français Régis Debray, il déclara publiquement être en faveur des bombardements de l’OTAN sur Yougoslavie, ce qui ne correspond pas avec l’image qui se dégage de son œuvre.
À cet égard, M. Jean Ziegler n’a jamais pris position publiquement sur la question du 11 Septembre 2001, un événement qui s’est passé pendant l’administration de George W. Bush, un événement d’importance car il a conduit à des lois injustes limitant la liberté des citoyens dans de nombreuses parties du monde, a déchaîné l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak. En outre, les États-Unis ont utilisé le terrorisme du 11-Septembre comme un prétexte pour pratiquer la torture et les violations systématiques des droits humains dans différents endroits. Le Réseau Voltaire avait organisé et invité des intellectuels des quatre coins du monde pour discuter de ce sujet, mais Jean Ziegler n’a jamais voulu participer et nous a dit qu’il était impossible de parler d’un sujet aussi épineux et surtout depuis qu’il occupait un poste de Rapporteur spécial de l’ONU.
Les travaux et les œuvres de Jean Ziegler ont été considérés comme étant la voix et la conscience des peuples opprimés du monde. C’est précisément ce sens de la conscience intellectuelle que nous voulons mettre en évidence. Nous pensons que chaque intellectuel est libre d’avoir sa vision et sa position politique et en même temps de pouvoir se tromper. Mais nous pensons aussi que avant tout il doit faire prévaloir son honnêteté intellectuelle, reconnaître ses réussites comme ses échecs.
Jean Ziegler comme invité de la chaîne de télévision suisse disait : « Je regrette d’avoir serré la main de Kadhafi », une confession qui donnait l’impression de vouloir se refaire une virginité. Mais Jean Ziegler n’a rien dit de ce que, pendant des années, il a perçu un salaire en qualité de conseiller d’une discrète ONG appelée Nord-Sud XXI, basée à Genève. Cette ONG était une institution financée par le même Kadhafi et Jean Ziegler le savait (...) Nous nous interrogeons donc sur le fait que, une fois la Jamahiriya abattue par l’OTAN, Jean Ziegler regrette avoir serré la main du vaincu, mais ne se souvienne pas que cette main l’a entretenu et que, sans elle, il n’aurait pas pu entreprendre les remarquables recherches qu’il a réalisées.

Source: Réseau Voltaire

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