samedi 23 février 2013

Les traitres au poteau d'exécution!

Après les révélations sulfureuses de la presse italienne sur le travail «souterrain» de ce fameux Farid Bedjaoui, neveu de l’ex ministre des affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, le voilà cité en gras par la presse canadienne cette fois. Cet homme de réseau y est présenté comme étant le chef d’orchestre d’une formidable opération de corruption des responsables algériens pour l’obtention de contrats de réalisation au profit de l’entreprise d’engineering québécoise SNC-Lavalin.

Cet homme âgé de 44 ans et diplômé d’une école de commerce de Montréal et qui n’a jamais mis les pieds en Algérie, a donc «honoré» comme il se doit son pays d’accueil à coups de contrats juteux. En revanche, il a saigné à blanc son pays «d’origine», en prélevant de grosses commissions sur de nombreux contrats qu’il a pu obtenir dans tous les domaines grâces aux solides appuis dont il a pu bénéficier parmi les hauts responsables algériens.

Le journal canadien «Globe and Mail» qui a éventé les sous et les dessous de cet homme sulfureux ce jeudi, révèle qu’il est un «intermédiaire omniprésent dans les contrats de la firme de réalisation et d’engineering québécoise SNC-Lavalin en Algérie».

Un gangster des affaires

Pour cette entreprise qui a raflé une dizaine de contrats en Algérie pour plusieurs milliards de dollars, Farid Bedjaoui est assurément «l’enfant prodige», comme il l’est également pour des entreprises italiennes dont l’Eni qui vient tout juste d’être éclaboussée par de scandaleuses affaires de pots-de-vin.

La presse canadienne qui a mis Farid Bedjaoui dans sa mire, soutient que c’est grâce à lui que SNC Lavalin a pu mettre la main sur un grappin d’environs six (6) milliards de dollars sous forme de contrats passés avec la Sonatrach.

En contrepartie, il aurait empoché une sacrée indemnité évaluée à plusieurs millions de dollars.

Il y a juste une dizaine de jours, les enquêteurs italiens ont découvert qu’il a touché 197 millions de dollars de commissions pour son «coup de main» à l’entreprise SAIPEM, la filiale engineering de l’ENI, qui a raflé plusieurs contrats qui se chiffrent à environ 11 milliards de dollars.

Faut-il se taire ?

Et quand on sait que SNC Lavalin a la main particulièrement heureuse en Algérie puisqu’elle a curieusement obtenu tous les contrats auxquels elle avait soumissionné, on devine le «rôle» décisif de cet homme tout proche des hautes sphères de la république.

Depuis la passation du marché de réalisation du Maqam Echahid sur les hauteurs d’Alger au début des années 80, SNC Lavalin empilait contrats sur contrats dans tous les domaines d’ingénierie et de suivi techniques des projets. Le plus emblématiques étant celui de la Grande Mosquée d’Alger que le bureau d’études canadien a obtenu devant un géant mondial, le français Bouygues et le groupement algéro espagnol Cosider‑ETRHB Haddad et FCC Construction.

Mais il n y a pas que ce projet. SNC Lavalin a pu raflé les contrats dans plusieurs projets dont la construction de la centrale électrique de Skikda, des barrages de Taksebt Koudiat Acerdoun, des chemin de fer, du traitement des eaux usées dans plusieurs villes et de l’autoroute est-ouest entrer autres. Difficile d’imaginer la cagnotte ramassée par cet homme ripoux au sujet duquel le patron de SNC-Lavalin a reconnu que «M. Bedjaoui était lié à certaines entreprises qui avaient des contrats avec ses filiales».

Un bien modeste aveu de la grossière implication de cet homme véreux qui a fructifié des années durant le portefeuille client de son entreprise qui a soigné son chiffres d’affaires et ses affaires à l’ombre de la loi en Algérie. Et peut être même grâce à la loi…

Faut-il se taire après toutes ses révélations ? Qui sont les complices parmi les hauts responsables algériens de Farid Bedjaoui ? Les algériens veulent la vérité quitte à ouvrir la boite de pandore !

Source: Algerie1

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire