mercredi 20 mars 2013

Un Imam face à l'influence du Salafisme en Algérie

Cheikh Djelloul Hadjimi : «Nous n’avons rien à apprendre des Saoudiens et des Qataris»


Comme nous l’avions déjà écrit, la Coordination nationale des imams (CNI) a été installée aujourd’hui à Alger. De nombreux imams, venus de différentes wilayas, y ont pris part. Le président de la coordination est l’éminent Cheikh Djelloul Hadjimi, actuel imam de la mosquée de Telemly à Alger, lequel mène depuis des années un combat contre le salafisme wahhabite qui gagne du terrain en Algérie et constitue une «réelle menace sur la cohésion nationale et les valeurs de la République». Cette coordination se veut ainsi un «instrument efficace» de défense de la profession de l’imam et de sa protection des différents courants étrangers à notre culture ancestrale. Dans son intervention, Cheikh Djelloul a expliqué les objectifs de cette coordination qui va, selon lui, défendre un «islam algérien», loin de toute chapelle politique ni courant idéologique. «L’imam doit d’être protégé par tous les moyens légaux de toute manipulation, qu’elle soit d’ordre politique ou idéologique. L’imam doit être libre et indépendant de tout courant de pensée. Il doit servir son pays, en faisant barrage à tout courant entriste. Il doit faire preuve davantage de nationalisme et de patriotisme et n’avoir aucune autre référence que la pratique religieuse proprement algérienne», plaide Cheikh Djelloul qui refuse que la mosquée soit un terrain de lutte politicienne ou idéologique. «La mosquée est un lieu de culte qui doit être protégé de tout vent qu’il vienne de l’Occident ou de l’Orient», précise-t-il, regrettant qu’il y ait des imams qui tombent dans le piège de la manipulation idéologique qui vise à toucher la stabilité du pays. Selon lui, la meilleure protection est de donner un statut à l’imam et de mettre en place une charte qui lui permettra d’éviter tout comportement déviationniste». «Je serai votre avocat auprès des hautes autorités du pays», lance-t-il à l’adresse des imams présents dans la salle des conférences de l’hôtel Mazafran, à Zéralda. Très ouvert, Cheikh Hadjimi est foncièrement opposé à l’islam importé d’Arabie Saoudite et du Qatar. «Nous devons être nous-mêmes, nous n’avons rien à apprendre de l’extérieur. Nous devons œuvrer à répandre la bonne parole et à extirper les Algériens des méfaits et les éloigner de toute idée obscurantiste», poursuit-il. Les créateurs de cette coordination ont déjà rencontré le ministre des Affaires religieuses ainsi que celui de l’Intérieur auxquels ils ont exprimé l’objectif de leur démarche. Une démarche motivée par la montée inquiétante d’imams salafistes qui prennent en otage des pans entiers de la société. Selon les dernières données disponibles au niveau du ministère des Affaires religieuses, il y a près de 80% de mosquées (plus de 17 000) à travers le territoire national qui seraient sous le contrôle d’imams salafistes. De quoi s’inquiéter.
Sonia B.

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette initiative , qui va permettre, nous l'espérons, d'éliminer zenga zenga tout les rats salafistes de la terre algérienne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire