lundi 5 mai 2014

Dur, dur de former un gouvernement crédible

Difficile, très difficile pour le président Bouteflika de nommer un cabinet gouvernemental qui doit tenir compte de ses soutiens mais aussi du souci de plaire à l’opposition. Le lendemain de la présidentielle ne semble pas de tout repos pour un président qui en pourtant grandement besoin.
Face à certains partis de l’opposition qui ont poliment décliné leur participation au gouvernement censée être consensuel, le président devra réfléchir par deux fois avant de trancher. On devine la délicatesse de la tâche tant le casting doit être le moins polémique possible et évidemment plus prometteur.
Il y a d’abord le souci de donner corps à sa volonté d’élargir le périmètre du pouvoir à ceux qui ne sont pas dedans. Mission tout aussi difficile puisque le FFS et le PT qui auraient pu servir d’alibis démocratiques ont préféré rester dans l’opposition pour différentes raisons.
Le parti d’Ait Ahmed estime qu’une éventuelle participation au gouvernement devrait résulter d’un processus politique couronné par un « consensus national ». En revanche, le parti des travailleurs reste fidèle à sa ligne de conduite qui consiste à ne pas se mouiller dans la gestion en attendant une hypothétique majorité parlementaire un jour comme le soutient sa présidente.
Le président Bouteflika n’a donc pas vraiment le choix pour composer son gouvernement en ce sens qu’il ne pourra pas aller au-delà du cercle de ses soutiens qui se recrutent au FLN, RND, TAJ et le MPA.
Voir au-delà du FLN et du RND
Il pourrait éventuellement se consoler de pouvoir s’offrir les services de son ex-concurrent Abdelaziz Belaid, qui voudrait dit-on prendre le portefeuille de la santé. Et de Mohamed Benhamou qui a soutenu le président après été recalé par le Conseil constitutionnel.
Le président Bouteflika devrait donc se contenter de reprendre pratiquement la même équipe en la saupoudrant de quelques nouvelles têtes puisées dans le mouvement associatif et des personnalités nationales.
C’est ce qui expliquerait en partie le retard mis dans l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale. Sans doute que le président voudrait à travers le gouvernement montrer des signes de changement ne serait-ce que par la mise au placard de certaines têtes qui passent mal au sein de l’opinion.
Il pourrait même être tenté de rappeler certains anciens ministres qui ont été très actifs durant la campagne à l’image de Belkassem Sahli ou encore de Abdesslam Bouchouareb.
Quoi qui l’en soit, le président doit se donner le temps qu’il faudra, compte tenu de l’importance du prochain gouvernement qui va notamment organiser la révision de la Constitution et piloter les réformes politiques annoncées.


Source Algérie1

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