Louisa Hanoune s’est trouvée une nouvelle cible : Amar Benyounes.
Animant une rencontre régionale à Setif, elle n’a pas été du dos de la
cuillère avec le ministre du commerce. Elle lui reproche sa déclaration
au sujet de l’OMC. Lors de son installation en tant que ministre du
commerce, il avait en effet déclaré que sa priorité serait de faire
accéder l’Algérie à L’OMC. Une mission que lui a fixée le président
Bouteflika.
« Il est sur les pas de son prédécesseur. Il veut activer l’adhésion à
l’OMC car il voit que c’est une priorité essentielle », ironisera la
première dame du PT. Pour elle, « la priorité est de construire une
économie nationale forte et non de faire de cette accession une
obsession ». Louisa Hanoune avertit : « il ne sera permis à aucun
responsable de badiner avec les intérêts du pays ».
En affichant ainsi ouvertement sa position contre l’ adhésion de
l’Algérie à l’OMC, elle se met sur la même ligne que le patron de
l’UGTA, le premier à dénoncer les propos de Benyounes. En revanche
Louisa Hanoune continue de croire au président Bouteflika en lui
demandant néanmoins de passer « des promesses aux actes ». « La balle
est dans le camp de Abdelaziz Bouteflika. Il doit répondre aux exigences
des différentes couches sociales qui ont donné, à travers leurs voix,
la priorité à la stabilité », insite t-elle en mettant en garde contre
la tentation du statut quo.
Plus concrètement, elle veut que l’annulation du fameux 87 bis, qui
est une bouffée d’oxygène pour les travailleurs, soit appliquée en juin
2014 et non pas dans la loi de fiance 2015. Au sujet de la révision
constitutionnelle, Louisa Hanoune est vent debout contre le consensus,
justifiant que « c’est contradictoire avec la démocratie, où il y a une
majorité et une minorité, fonction du choix du peuple ».
Louisa Hanoune confirma avoir reçu les propositions de la Présidence.
Tout comme elle a indiqué avoir reçu les assurances d’Ahmed Ouyahia,
quant à la bonne foi du président Bouteflika « qui n’a fixé aucune
limite, sinon celles des constantes fondatrices de la nation ».
Enfin Mme Hanoune a pris la défense de la nouvelle ministre de
l’Education victime d’attaques sournoises et indignes de la part de
certains milieux qui n’ont pas accepté de la voir arrivée à ce poste.
Sans vouloir trop polémiquer, elle s’est contenté de dire que « c’est de
la misogynie ».
Source: Algerie1.com
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