lundi 22 décembre 2014

Affaire Kamel Daoud: Bonne réaction du ministre des affaires religieuses.

Réagissant aux menaces de mort lancées par Hamadache Zeraoui  contre l’écrivain-journaliste Kamel Daoud, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, les a qualifiées, lundi, de « dérapage très dangereux ».

Pour Mohamed Aïssa, « Kamel Daoud a le droit de se défendre, mais je dois dire aussi que nous sommes en train de perdre un des enfants d’Algérie qui est en train d’être récupéré par un lobby sioniste international hostile à l’islam et à l’algérianité ».

Le ministre, qui intervenait au Forum du quotidien d’El Moudjahid, a indiqué que « je ne perçois pas l’appel fait par cet individu (Hamadache Zeraoui) sur sa page facebook comme étant une fatwa, qui est par définition, un avis religieux qui émane d’une autorité religieuse. Je ne retrouve la trace de Zeraoui ni dans les universités des sciences islamiques en Algérie, ni au sein des établissementsde formation des imams, ni parmi les imams que compte le ministère ».
Mohamed Aïssa considère qu' »il s’agit d’un dérapage très dangereux dans un contexte général dans lequel l’Algérie est en train de défendre un islam dans sa valeur absolue, un islam qu’on veut ternir l’image et qualifier de terrorisme. Nous déployons des efforts énormes en Algérie et avec toutes les autorités qui partagent avec nous cette préoccupation et qui subissent cette radicalisation rampante du discours religieux ».

Il a ajouté que cette menace contre un écrivain-journaliste « dérange et parasite un peu la politique nationale qui est arrivée par la réconciliation nationale, la formation des imams à un niveau où l’Algérie est perçue comme une référence en matière de déradicalisation et de défense de l’islam authentique, un islam de cohabitation et de convivialité ».

Le ministre a tout de même déploré que Bernard Henri Levy intervienne dans cette affaire « pour récupérer un Algérien qu’on pourrait contenir dans la famille algérienne et qu’on pourrait assister et accompagner ».

 Il a ajouté que « Kamel Daoud doit être intelligent et ne doit pas tomber dans le charme d’un sionisme rompant » et qu’ »il a besoin d’être interpellé à respecter les règles fondamentales de l’écriture au nom de l’Algérie et de respecter le sacré », soulignant aussi que cet écrivain-journaliste « a besoin d’Enassiha (conseils) et non d’un appel au meurtre ».

Source: Algérie1.com

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