Quel président, quel chef de gouvernement, quel ministre, quel élu local oserait ordonner que soit interdit l’égorgement des moutons hors du cadre légal, dans des lieux appropriés et conçus pour ce faire ? Aucun. L’Etat est complexé. Il a peur qu’une telle interdiction soit interprétée comme une atteinte à un rituel sacré de l’islam, un blasphème. L’Etat montre ainsi toute sa faiblesse devant le pouvoir du nombre, devant les hordes fanatisées qui sauteraient sur l’occasion pour crier à l’Etat apostat et impie.
Le pouvoir frileux et pusillanime face aux salafistes qui affûtent leurs armes et attendent le moment venu pour planter leur poignard dans le dos de la démocratie, aura-t-il le même courage que le président tunisien Béji Caïd Essebsi qui affronte les intégristes en leur imposant la loi positive, celle des Hommes qui régit – et doit régir – la cité ? Aura-t-il le courage de repousser les offensives insidieuses des extrémistes religieux qui ont créé un Etat parallèle réfractaire à l’ordre et à la discipline ?
L’anarchie érigée en code au nom de la religion doit cesser. Et c’est à l’Etat qu’il revient d’y mettre fin.
M.A.-A.
Source: Algérie Patriotique
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