Je mets a votre disposition ce texte, que l'on prête au général Ghediri, si c'est vraiment le cas, et si ce qui est évoqué dans ce texte est vrai. Ce monsieur est un intéressant candidat pour lequel nous serons fort favorables. Attendons d'en (sa)voir d'avantage.
«Algériennes, Algériens,
L’Algérie traverse une phase décisive de son histoire. Au désespoir
que vit notre peuple, notamment sa jeunesse, s’ajoute la déliquescence
de l’Etat et de ses institutions. Le constat est amer : Etat de
non-droit, vieillissement de sa composante humaine, injustice sociale,
rente érigée en système de gouvernance, népotisme et corruption
gangrènent notre société. L’insécurité qui menace quotidiennement les
Algériens est aggravée par le trafic et la consommation de drogues de
plus en plus dures. L’autoritarisme empêche l’émergence d’une réelle
démocratie. Le clanisme et la prédation ont érigé le régime politique en
oligarchie.
Face à cette situation qui menace l’existence et la cohésion
nationales, la résignation n’est pas une fatalité en soi. Un sursaut
salutaire est possible.
J’ai décidé de relever le défi en me portant candidat à l’élection présidentielle d’avril 2019.
Ce défi majeur ne peut se réaliser sans l’adhésion et l’implication
du peuple. Il consiste en une remise en cause, sans tabou, de l’ordre
établi, tant les conditions actuelles sont des plus complexes et des
plus périlleuses pour la nation. Il s’inscrit, pour sa réalisation, dans
le cadre d’un projet novateur, qui s’articule autour d’un objectif : la
rupture sans reniement.
La rupture est certainement un mot fort, qui fait peur aussi bien à
la minorité qui, s’accommodant de ce système – ou de ce qu’il en reste
–, œuvre pour le perpétuer, qu’à l’écrasante majorité qui, tout en
appelant le changement de tous ses vœux, en redoute les retombées. A
cette majorité, je dis que, ce dont ils doivent avoir légitimement peur,
ce sont les maux générés par ce système qui poussent nos enfants à fuir
leur pays et qui empêchent ce peuple d’y vivre sereinement dans le
confort et le bien-être et de profiter pleinement des richesses qu’il
est potentiellement en mesure de leur offrir.
Algériennes, Algériens,
La rupture s’impose à nous, si nous voulons aller de l’avant. La
question se pose en termes existentiels pour la nation, pour renouveler
le serment avec ceux de Novembre et sauver l’Algérie pour laquelle tant
de sacrifices ont été consentis. Cette rupture, je la perçois comme
démarche salvatrice. Je la scande comme voie, non pas pour choquer les
esprits, mais parce que j’estime qu’elle est, au point où en est le
pays, le seul remède contre les maux qui rongent notre nation, notre
société et nos institutions entamant dangereusement notre base sociale
et mettant en péril réel la République. Je l’envisage sans reniement des
valeurs de Novembre. De ces dernières, nous en sommes tous jaloux.
Elles ont façonné la nation algérienne et l’Etat national naissant et
donné sens à notre «moi» national. Non seulement, ensemble, nous les
restaurerons, parce que la déviance de la trajectoire novembriste les a
ternies, mais nous en ferons le socle éternel de la deuxième République
que nous nous promettons d’édifier pour mettre définitivement l’Algérie
en phase avec ce que je pense être sa destinée.
Algériennes, Algériens,
Général-major à la retraite sur ma demande depuis 2015, ma carrière a
été une construction personnelle, sur la base de convictions
personnelles profondes, ancrées dans mon subconscient par le milieu
nationaliste et ouvrier qui a été celui de mon enfance et de ma
jeunesse. Ces convictions ont non seulement orienté mes choix
fondamentaux, mais elles m’ont permis de trouver dans les rangs de
l’Armée nationale populaire, que j’ai servie pendant quarante-deux ans,
le terreau qui a raffermi, en mon for intérieur, l’amour de la patrie et
le sens du devoir envers la nation. Durant ma carrière militaire, j’ai
vécu de mon salaire comme unique source de revenus, comme, présentement,
je vis de ma seule pension de retraite et j’en tire orgueil et
satisfaction.
Algériennes, Algériens,
Cette deuxième République qui représente le cœur de notre projet
politique, nous la rebâtirons sur la base d’une réelle refondation
démocratique et d’une totale reconfiguration institutionnelle dans le
moule d’un projet de société moderniste, dont le peuple aurait participé
à la définition de la philosophie autant qu’à la mise en œuvre. Ce
projet ne saurait se réaliser sans l’indispensable jonction du peuple
avec son élite. En cela, les «Six immortels» nous ont montré le chemin.
Ils ont rêvé d’une Algérie libérée et indépendante. Elle l’est. Nous
rêvons d’une Algérie réellement démocratique, fière, prospère et
moderne. Elle le sera. Tel est notre pari».
Alger le 20 janvier 2019
Ali Ghediri
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