Enfin une chose de sûre, l’élection présidentielle aura lieu le 17 avril prochain. « En vertu des dispositions de l’article 133 de la loi organique relative au régime électoral, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a procédé ce jour (vendredi), à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour jeudi 17 avril 2014 en vue de l’élection à la présidence de la République », a annoncé, ce vendredi 17 janvier, un communiqué de la présidence de la République, mettant ainsi fin à une incertitude qui pesait depuis plusieurs mois sur la tenue du scrutin présidentiel.
Une autre incertitude devrait être levée prochainement. Elle concerne la candidature du président Bouteflika. Malgré son état de santé, le président de la République s’apprête, selon nos informations, à briguer un nouveau mandat. Ses proches en sont convaincus. « À moins d’une dégradation brutale de son état de santé d’ici avril, il sera candidat », affirme une source proche du chef de l’État. Son récent séjour médical à Paris avait pour objectif de démontrer que la période de convalescence, qui a suivi son AVC, est terminée. « Il est revenu avec un certificat médical pour son dossier de candidature », affirme-t-on. D’ailleurs, pour prouver qu’il « va bien », il recevra, ce week-end, le président malien, attendu en visite à Alger.
Pour eux, aucun adversaire ne fera le poids. Les ambitions présidentielles affichées par Abdelmalek Sellal vont s’estomper très rapidement, dans les prochains jours, estiment-ils. Mieux : tous les candidats potentiels issus du pouvoir actuel vont le soutenir, affirment-ils. Pourquoi ? « Ils savent que Bouteflika fera au mieux un dernier mandat vu son âge avancé et sa santé. Mais si Sellal, ou un autre de sa génération, accèdent à la présidence, ils ne partiront pas avant 15 ou 20 ans », analyse un connaisseur du sérail, lui aussi convaincu d’une candidature de Bouteflika. La semaine dernière, Abdelaziz Belkhadem, dont l’ambition présidentielle ne fait aucun doute, était présent au meeting du FLN à Alger pour, a-t-il dit à la presse, apporter son soutien au président Bouteflika.
« La règle est simple. Ils vont apporter leur soutien au Président tout en se tenant prêt à être candidat au cas où …», ajoute le même connaisseur. Le seul à avoir rapidement et clairement affiché ses ambitions est Abdelmalek Sellal. Mais le Premier ministre est parti très tôt. Il a commis beaucoup d’erreurs de communication, très exploitées par les réseaux sociaux. Il a également montré des signes de fidélité envers le DRS dans un contexte de guerre des clans. L’homme n’a plus la confiance du Président. Au mieux, il pourrait espérer le poste symbolique de directeur de campagne de Bouteflika.
Il est néanmoins incroyable que M. Bouteflika se présente une quatrième fois, sa maladie et son age avancé devrait le faire réfléchir quant à la situation du pays. Si par malheur il devait lui arriver quelque chose, alors qu'il est président, nous assisterons à un nouveau flot de provocations venant de toutes parts. Sa participation à ce scrutin est totalement irraisonnable, qu'en est il des mots de son fameux discours ?... "Djeili fa TAB DJNANOU TAB DJNANOU TAB JNANOU !"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire