Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue
et la toxicomanie (ONLCDT), Mohamed Abdou Benhala a révélé, mardi, que
plusieurs types de drogues dures sont introduits en Algérie par des
réseaux de trafic en provenance notamment des pays d’Afrique de l’Est et
de l’Ouest.
Il a ainsi précisé qu’en plus du cannabis (drogue douce) en
provenance notamment du Maroc, l’Algérie connaît aussi l’introduction de
drogues dures comme la cocaïne, l’héroïne, le crack et les NSP
(Nouvelles substances psycoactives) ».
S’exprimant en marge d’un séminaire euro-méditerranéen sur le
traitement de substitution aux opiacés et la réduction de ses risques,
Benhala a expliqué qu' »au début, ce sont de petites quantités qui
pénètrent, le temps que le réseau de trafic s’organise et que le marché
soit créé. Après ces quantités se font de plus en plus importantes »,.
Selon lui, la cocaïne écoulée en Algérie provient essentiellement
d’Afrique de l’Ouest, une région qui elle-même reçoit cette drogue
d’Amérique latine.
L’héroïne, quant à elle, arrive en Algérie en provenance de l’est de
l’Afrique et d’autres pays comme l’Afghanistan, le Pakistan et l’Iran,
a-t-il expliqué. « Mais les quantités de drogues dures introduites en
Algérie ne sont pas grandes », a-t-il précisé, relevant que deux saisies
comprenant respectivement 150 kg et 80 kg de cocaïne ont été effectuées
au cours de ces dernières années dans le pays.
Benhala a estimé que l’Algérie, où les toxicomanes consomment
notamment du cannabis et des psychotropes, ne pouvait pas continuer,
dans un contexte de globalisation, à être épargnée, par le trafic de
drogues dures comme l’héroïne et la cocaïne.
Le premier responsable de l’ONLCDT a, par ailleurs, indiqué que
l’absence d’indicateurs ne permettait pas d’estimer ou d’évaluer les
quantités de drogue consommées en Algérie où celles qui y transitent.
Pour l’obtention de chiffres fiables il est impératif, a-t-il dit,
d’étudier l’ensemble des affaires transmises à la justice, précisant que
les seules données que l’office possédait étaient celles relatives au
nombre de personnes traitées par les centres publics de désintoxication.
19.000 toxicomanes soignés par les centres publics en 2014
Il a, dans ce sens, relevé que près de 19.000 personnes ont été
prises en charge au niveau de ces centres relevant du ministère de la
Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière durant l’année
2014.
D’autres malades ont pu être soignés par des spécialistes privés et
dont le nombre reste inconnu, a-t-il ajouté. « Quand vous soignez un
toxicomane cela signifie que vous l’arrachez des mains des trafiquants
et dealers et qu’il ne va plus être demandeur de drogue », a expliqué ce
magistrat, précisant que cette opération était « très complexe » et
nécessitait la conjugaison d’efforts de l’ensemble des intervenants.
Source: Algerie1
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