lundi 12 décembre 2011

51eme anniversaire du 11 décembre 1960

Les manifestations du 11 décembre 1960 s’inscrivaient dans la continuité du 1er novembre 1954 marquant le déclenchement de la guerre de libération, a déclaré dimanche le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Cherif Abbès, dans la wilaya de Tipasa qui a abrité les festivités commémoratives du 51ème anniversaire de ces évènements.

Ces manifestations, dont la commémoration a été célébrée en présence notamment du secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), M. Saïd Abadou, et de nombreux moudjahidine, sont venues " confirmer l’irréversibilité du processus révolutionnaire qui a abouti à la libération du pays grâce à une mobilisation générale du peuple algérien ", a souligné M. Abbès.

Des manifestations de grande ampleur

le 9 décembre 1960, à la suite d’une manifestation des ultras manipulés et encouragés par le Service Actions Urbaines (SAU) du capitaine Bernard, des Européens provoquèrent des musulmans, à la hauteur du monoprix de Belcourt et du stade Bialèse ; une bagarre s’ensuivit et quelques heures après, une contre-manifestation submergea les ultras qui se barricadèrent chez eux. Dans cette même journée, l’effervescence se propagea vers d’autres quartiers, tels Ruisseau, Kouba, Clos Salembier et La Casbah d’Alger.

Le lendemain 10 décembre, la manifestation prit de l’ampleur; bien organisée et encadrée par les militants de la Wilaya III et ceux de la Wilaya IV, arborant l’emblème national, scandant " L’Algérie algérienne ", " L’Algérie musulmane ", " Vive le FLN, par un déferlement sans précédent. Bab El Oued, qui était le fief des pieds-noirs, fut envahi par une foule déployant des drapeaux vert et blanc frappés du croissant.

Telle une traînée de poudre, les manifestations se propagèrent à travers tout le territoire national. Ces manifestations ont gagné la plupart des villes et régions du pays et mis à nu, encore une fois, les méthodes de répression barbares utilisées par l’occupant français contre le peuple algérien.

Scandant des slogans traduisant l’aspiration du peuple à une " Algérie musulmane et indépendante " et clamant leur soutien au FLN, à l’Armée de libération nationale (ALN) et au GPRA, en brandissant haut les drapeaux algériens, les manifestants ont écrit, en versant leur sang, une autre page glorieuse de l’histoire de la résistance du peuple algérien face au colonialisme français, relèvent des témoins de ces évènements.

Ces manifestations, réprimées dans le sang par les forces d’occupation françaises, ont fait des centaines de victimes parmi la population algérienne, dont des enfants.

Au plan international, les manifestations du 11 Décembre 1960 ont eu, également, le mérite de faire entendre la voix de l’Algérie au niveau des organisations internationales. En effet, quelques jours après ces évènements, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait une résolution reconnaissant le droit du peuple algérien à l’autodétermination et à l’indépendance.
Les manifestations du 11 Décembre ont eu, aussi, pour conséquence l’élargissement, à travers le monde, du cercle de soutien à la cause algérienne et à la lutte du peuple algérien pour son indépendance et sa liberté.



Une stèle à la mémoire de 150 chahids jetés dans un puits à Oran

Une stèle a été inaugurée dimanche à la mémoire de 150 chahids jetés dans un puits à la forêt de M’Sila dans la daïra de Boutlélis (Oran), à l’occasion de la commémoration des manifestations du 11 décembre 1960. Ce monument commémoratif témoigne de crimes et atrocités perpétrés par l’armée française durant la période coloniale dans les anciennes fermes " Chollet ", " Giraud " et " Sarsayan ", situées dans cette région, haut-lieu de résistance et de lutte pour la libération nationale.

Ces " sinistres " fermes sont connues pour avoir servi, de lieux de tortures et autres atrocités commises par " le capitaine Casanova " contre les moudjahidine et les populations. " Ses victimes torturées à mort sont ensuite mises dans des sacs et jetées au fond de ce puits ", témoignent des moudjahidine. Plus de 150 ossements humains gisent toujours au fond de ce puits situé à l’entrée de la forêt de M’sila, a-t-on ajouté de même source.

" Cette liste de chouhada sans tombes s’ajoute à celle de 362 chahids de la daïra de Boutlélis tombés au champ d’honneur ", soutient une veuve de chahid, soeur du chahid Raho Baghdad, officier de l’ALN, tombé au champ d’honneur le 24 octobre 1958 près de Bouyakour (Boutlélis).

Par Mohamed Ibn Khaldoun

Source: Algérie Plus

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