mercredi 27 août 2014

Belkhadem, traité en moins que rien, après bons et "loyaux" services...


Titre original: Belkhadem, la cinglante fin de mission
Il aura été un personnage clé du dispositif du président Abdelaziz Bouteflika depuis au moins sa réélection pour un deuxième mandat. Le «barbefelen», est en effet un profil très recherché pour qui cherche à ramener de larges segments du mouvement islamiste au droit chemin du pouvoir. Bouteflika s’est donc appuyé utilement sur Belkhadem pour faire ce boulot et plus encore, mettre en échec les voix qui s’élevaient contre l’arrimage du FLN à la volonté du pouvoir.

Ali Benflis qui s’était rebellé avec fracas contre la volonté de Bouteflika, début 2003 sera ainsi «redressé» par Abdelaziz Belkhadem au prix d’un rocambolesque coup d’état organique. Une opération politique aux relents policiers qui allait propulser Belkhadem aux premières loges de la république jusqu’à devenir chef du gouvernement en 2006.

Le redresseur en chef valait bien cette consécration pour avoir exécuté le sale boulot. Mais celui qui était pratiquement banni du temps de Liamine Zeroual à cause de ses accointances avec les islamistes d’ici et d’ailleurs a commencé à montrer ses crocs.

Profitant du «printemps arabe», Belkhadem se pose subtilement à coup de petites phrases en recours possible pour amorcer le changement en Algérie. Il avait même déclaré être prêt à être le candidat du système si jamais Bouteflika venait à renoncer à un 4ème mandat.

Un «barbefelen» inutile…

Cette outrecuidance, il va la payer cher en se voyant éjecté du secrétariat général du FLN grâce à un vote de défiance. Têtu, Belkhadem pensait que le coup n’était pas venu de la présidence ou alors que ses initiateurs n’avaient pas le feu vert de Bouteflika. Il entreprend alors de requinquer son image en se gargarisant du soutien du président d’honneur du parti dans sa mission de reconquête du FLN.

Il fera alors campagne pour le 4ème mandat en solitaire loin des structures du FLN contrôlées par Saadani. Juste à la veille du scrutin d’avril, il se voit nommé ministre d’Etat, chargé de mission auprès de la présidence de la république au même temps que Ahmed Ouyahia lui aussi «auto» débarqué de la tête du RND.

Jeté comme un kleenex

Abdelaziz Belkhadem a vite fait de décoder sa nomination comme un grand retour en grâce. Erreur fatale de la part d’un homme du système qui semble ne plus maîtriser les mécanismes du régime dont il est issu.

A coup de déclarations tapageuses contre Amar Saadani, adoubé par Bouteflika, et autres insinuations sur sa prétendue relation presque intime avec le président, il aura signé son acte de décès politique.

Rejeté par le clan au pouvoir et ne pouvant reprendre langue avec le clan Benflis qu’il a lui-même débarqué, Belkhadem aura été ainsi broyé par la machine du régime qu’il a aidée à mettre en place.

Le décret de mise de fin de ses fonctions signé par son «ami» Abdelaziz Bouteflika sonne comme une violente mise à la retraite politique d’un homme qui se croyait promis à un destin national…

La décadence de Belkhadem est aussi vertigineuse que sa grandeur passée. Considéré à tort où a raison comme une bête politique, Abdelaziz Belkhadem vient d’être éjecté comme un bleu. Une humiliation politique dont il lui sera difficile d’en sortir indemne lui qui doit son ascension politique à Bouteflika.

Il ira ainsi rejoindre la liste de ces hauts responsables politiques et ces officiers supérieurs de l’armée qui pensaient naïvement rester dans la cour grâce à leurs loyaux services et leurs dévouements à toutes épreuves.

Mais la politique étant l’art du possible, elle ne reconnaît ni l’amitié, ni les sentiments. Surtout pas avec Bouteflika. Pour Belkhadem, c’est vraiment le coup de grâce !
 Source: Algerie1.com

 Comme quoi, il n'aurait jamais du accepter ce poste au sein de l'équipe Saïd Bouteflika... c'est fou ce que nos politiciens aiment manger à la gamelle...

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