mardi 19 août 2014

UGTA: la résistance s'organise contre le potentat Sidi Saïd et sa mafia

Il n’y a pas que le président Bouteflika à avoir le caprice d’une présidence à vie. Sidi Said, l’indéboulonnable patron de l’UGTA, aussi. Ce n’est certainement pas pour rien qu’il était un des premiers à se déclarer favorable au quatrième mandat de Bouteflika. Aujourd’hui on comprend mieux pourquoi : il attend le renvoi d’ascenseur pour son troisième mandat à lui. Chez les Bouteflika, on a le sens de l’amitié et surtout de la gratitude. Leur appui pour un troisième mandat de Sidi Saïd est quasiment acquis. Sinon la fameuse réunion du 5 août dernier qui a regroupé à Alger les secrétaires généraux des unions de wilayas et des fédérations de l’UGTA n’aurait jamais pu se tenir. Soit dit en passant, c’est au cours de cette réunion « conviviale » que la décision était prise de «reconduire» Abdelmadjid Sidi Said au poste de secrétaire général de l’UGTA pour un troisième mandat à l’occasion du douzième congrès prévu d’ici la fin de l’année.
Sauf que la décision prise à l’occasion de ce conclave ne fait pas l’unanimité au sein de l’UGTA dont beaucoup de cadres, à l’intérieur et à l’extérieur des structures organiques misaient sur le douzième congrès pour acter un changement. Ces opposants, à leur tête Badaoui, l’ex puissant patron de la fédération des douanes qui ont créé une structure du nom de « Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA, ont rendu public un communiqué pour justement dénoncer la réunion du 5 aout dernier qualifiée de « coup de force ».
Outre le fait de contester la décision de reconduire Sidi Said, les auteurs du communiqué se demandent de « quelle magie pourrait-on justifier la décision prise lors de cette réunion de limiter le nombre des membres de la future commission exécutive nationale (CEN), alors qu’elle est du ressort exclusif du congrès national ?» Pour les animateurs du comité de sauvegarde de l’UGTA, la décision d’installer une commission de préparation du douzième congrès est prise en violation des statuts et des règlements intérieurs qui définissant les modalités de préparation du congrès.

Une centaine de voitures offertes

De plus ils accusent ouvertement Sidi Said d’avoir acheté la caution de ceux qui soutiennent aujourd’hui sa candidature en leur offrant de rutilantes voitures. Une centaine de véhicules, offerts gratuitement aux membres du secrétariat et des fédérations, selon des sources concordantes. Mais dans l’entourage de Sidi Said, on considère le comité auteur du communiqué comme « du pipeau » ou encore des « revanchards qui rêvent de reprendre le syndicat, alors qu’il ne peuvent se prévaloir d’aucune représentativité ».
Tayeb Hamamria, le secrétaire national chargé de l’organique, cité mardi par « l’Est Républicain » explique que «la candidature de Sidi-Saïd a été plusieurs fois avancée et plébiscitée par les cadres syndicaux de base. Aujourd’hui, je ne fais que véhiculer fidèlement ce que pense cette base». La voie semble donc être balisée et pavée de roses pour Sidi Said qui sera à coup sûr plébiscité par le congrès ficelé d’avance. La question de la succession étant ainsi tranchée d’avance, les congressistes auront à débattre au cours des travaux, du sexe des anges.

Source: Algerie1

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