mardi 21 avril 2015

Drogues: la source principale est l'Afique noire!

Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Mohamed Abdou Benhala a révélé, mardi, que plusieurs types de drogues dures sont introduits en Algérie par des réseaux de trafic en provenance notamment des pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest.
Il a ainsi précisé qu’en plus du cannabis (drogue douce) en provenance notamment du Maroc, l’Algérie connaît aussi l’introduction de drogues dures comme la cocaïne, l’héroïne, le crack et les NSP (Nouvelles substances psycoactives) ».
S’exprimant en marge d’un séminaire euro-méditerranéen sur le traitement de substitution aux opiacés et la réduction de ses risques, Benhala a expliqué qu' »au début, ce sont de petites quantités qui pénètrent, le temps que le réseau de trafic s’organise et que le marché soit créé. Après ces quantités se font de plus en plus importantes »,.
Selon lui, la cocaïne écoulée en Algérie provient essentiellement d’Afrique de l’Ouest, une région qui elle-même reçoit cette drogue d’Amérique latine.
L’héroïne, quant à elle, arrive en Algérie en provenance de l’est de l’Afrique et d’autres pays comme l’Afghanistan, le Pakistan et l’Iran, a-t-il expliqué. « Mais les quantités de drogues dures introduites en Algérie ne sont pas grandes », a-t-il précisé, relevant que deux saisies comprenant respectivement 150 kg et 80 kg de cocaïne ont été effectuées au cours de ces dernières années dans le pays.
Benhala a estimé que l’Algérie, où les toxicomanes consomment notamment du cannabis et des psychotropes, ne pouvait pas continuer, dans un contexte de globalisation, à être épargnée, par le trafic de drogues dures comme l’héroïne et la cocaïne.
Le premier responsable de l’ONLCDT a, par ailleurs, indiqué que l’absence d’indicateurs ne permettait pas d’estimer ou d’évaluer les quantités de drogue consommées en Algérie où celles qui y transitent.
Pour l’obtention de chiffres fiables il est impératif, a-t-il dit, d’étudier l’ensemble des affaires transmises à la justice, précisant que les seules données que l’office possédait étaient celles relatives au nombre de personnes traitées par les centres publics de désintoxication.

19.000 toxicomanes soignés par les centres publics en 2014

Il a, dans ce sens, relevé que près de 19.000 personnes ont été prises en charge au niveau de ces centres relevant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière durant l’année 2014.
D’autres malades ont pu être soignés par des spécialistes privés et dont le nombre reste inconnu, a-t-il ajouté. « Quand vous soignez un toxicomane cela signifie que vous l’arrachez des mains des trafiquants et dealers et qu’il ne va plus être demandeur de drogue », a expliqué ce magistrat, précisant que cette opération était « très complexe » et nécessitait la conjugaison d’efforts de l’ensemble des intervenants.

Source: Algerie1

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