jeudi 21 avril 2016

Les Tourouks (confréries), antidote à la radicalisation et à l’intégrisme religieux

A l’heure où le message pacifiste de l’islam est en proie aux adeptes de la radicalisation version Daech, les confréries religieuses, peuvent jouer le rôle d’antidote à l’intégrisme, comme elles ont joué pendant la colonisation un rôle prépondérant dans la préservation de l’unité du pays.
C’est ce rôle qui a été mis en relief mercredi à Ouargla, lors du 4ème colloque national sur la Tarîqa Qadiria « Les confréries soufies (Kadiria, Tidjania, Refaiya, Chadiliya, Kachbandyia, etc…) assument encore un grand rôle dans la protection des pays musulmans des convoitises coloniales, la préservation de leur unité territoriale et leur prémunition des phénomènes de la violence et de l’extrémisme », ont souligné les intervenants, érudits et chercheurs universitaires, lors de cette rencontre placée sous le signe de « la Confrérie El-Kadiria et l’unité nationale ».
Dans une communication intitulée « La Tariqa El-Kadiria dans le Sud-est et son rôle dans la lutte contre le colonialisme français », Lakhdar Aouarib de l’université de Ouargla a indiqué que « la Kadiria, tout comme d’autres confréries en Algérie, s’était dressée tôt contre la présence coloniale française, malgré les vaines tentatives de l’occupant de serrer l’étau sur les activités des confréries ».
« La Tariqa n’a eu de cesse de soutenir les Moudjahidines durant la glorieuse guerre de libération nationale », a soutenu l’intervenant lors de cette rencontre, ajoutant que « la Wilaya VI historique avait noué des contacts avec le cheikh d’El-Kadiria d’alors, en l’occurrence Hamma Bahi, pour mettre en échec les visées de la France coloniale de séparation du Sahara du reste du pays, chose qui s’est concrétisée à travers les soulèvements populaires du 27 février 1962 d’Ouargla ».
Le Cheikh de la confrérie Refaiya en Libye, Mohamed Mustapha Methali, a, de son côté, relevé que « les chouyoukh soufis ont été des guides spirituels dans les pays musulmans et ont joué un rôle prépondérant dans la lutte contre le colonialisme, à l’instar de l’Emir Abdelkader, Cheikh Omar Mokhtar, Cheikh Refai et tant d’autres ».
Mohamed Salem El-Aâdjil de Libye a, dans un exposé intitulé « Rôle des confréries soufies dans la protection des pays de l’extrémisme et de la violence », mis en exergue le rôle des confréries, sous la conduite de leurs choyoukh imbus de l’Islam authentique qui rejette toutes formes d’extrémisme et d’exagération ».
Initié par la confrérie El-Kadiria en Algérie et en Afrique en général, en coordination avec les ministères des Affaires religieuses et des Waqf et de la Culture, ce colloque (19-21 avril), qu’abrite la maison de la culture Moufdi Zakaria, en présence de chouyoukh et d’adeptes de la confrérie El-Kadiria, d’éminentes personnalités religieuses, de chercheurs et d’invités de pays arabes et musulmans, prévoit l’animation de communications traitant notamment du fondateur de la Tariqa, Cheikh Abdelkader Djilani, et des contributions de la confrérie El-Kadiria dans la préservation de l’identité nationale algérienne et dans la lutte contre l’invasion culturelle.(photo d’archives)

1 commentaire:

  1. Guerrier Berbère30 avril 2016 à 17:19

    @KM

    En effet, rien de mieux que des confréries basées sur un islam authentique et aussi sur notre identité Maghrébine, tels que cela existe en Libye avec les Sanoussi pour nous protéger de toutes ces fausses fatwas venues des Saoudiens, et de tous ces cyber muzz qui veulent batardiser notre race au nom du "Bilal était noir", "Li natiounalisme ci haram", " Free Moussa"

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