vendredi 8 juillet 2016

Abel et la race aryenne, par Lotfi Hadjiat

 Voici un texte d'un auteur que je viens de découvrir, un penseur algérien d'après ce que j'ai pu lire, en tous cas, partant d'une très noble intention, avec une dimension raciale traditionnelle, non agressive, mais néanmoins aussi vraie et défendable que la dimension racialiste "moderne"dirions-nous.
Pour un racialisme parfait, il serait très judicieux de mêler des éléments clés du racisme biologique, indispensable de nos jours, et d'une conception de la race plus traditionnelle, et très très juste. Les deux visions sont très cohérentes mais ce qui est dramatique, c'est que les partisans de l'une comme l'autre, se méprisent, alors qu'ils devraient se compléter. Bonne lecture.


La liberté n’est qu’un moyen pour l’âme individuelle de surmonter l’ignorance dans laquelle elle se trouve en vue d’accéder à la connaissance de sa nature véritable, nature spirituelle, nature divine (voilà l’esprit de l’islam, strictement interdit par le wahhabisme !). Faire de la liberté une fin en soi est une folie qui constitue la modernité maçonnique, folie à laquelle tout le monde adhère sans réagir, folie qui nous rend esclaves de nos instincts les plus bas. Quand on n’assigne aucune direction à sa liberté, elle se tourne fatalement vers le plus facile : les instincts les plus bas, les plus destructeurs, et auto-destructeurs. Les démocraties occidentales sont exactement le lieu de cette folie de la liberté comme fin en soi, où le plus vil triomphe, où l’argent triomphe… Un triomphe qui gagne la planète entière, y compris le monde dit musulman. L’islam littéraliste radical lui non plus n’assigne aucune direction à la liberté puisqu’il interdit toute liberté ! Liberté de l’esprit surtout, de la pensée, de l’imagination, de la réflexion… Ce n’est pas un hasard si l’argent triomphe là où l’islam est le plus littéraliste, en Saoudie notamment.
L’âme individuelle ignore donc sa nature véritable, et cette ignorance porte un nom : l’ego. Le sacrifice de l’ego par le feu de l’esprit, tel est donc le chemin vers la connaissance de soi. La connaissance procède éminemment de ce sacrifice moral, le sacrifice qui plait le plus à Dieu, le sacrifice de l’ego. Voilà pourquoi Dieu agrée l’offrande d’Abel, car celui-ci sacrifie son ego, en offrant à Dieu ce qu’il a de plus précieux : les premiers-nés de son troupeau. Abel fut le grand maître en sacrifice, celui qui enseigna à l’humanité la connaissance suprême : le sacrifice de l’ego. Et cet enseignement se retrouve parfaitement chez les enseignements des premiers brahmanes, les rishis. Le Rig-Veda, la Bhagavad-Gita et les Upanishad n’enseignent en effet rien d’autre que le sacrifice de l’ego pour délivrer l’âme humaine de ses servitudes vers la connaissance d’elle-même (et la liberté comme fin en soi est une servitude, je le répète). Il n’est donc pas absurde de penser que Abel a transmis son savoir avant de mourir, assassiné par son frère Caïn (qui n’est nul autre que le personnage d’Israël). Il y aurait donc eu une lignée spirituelle à partir d’Abel, et peut-être une lignée de sang. Même si la Bible prétend que Abel est mort sans enfant. Anne Catherine Emmerich, une mystique allemande du XIXème siècle, nous dit dans ses écrits que Abel eut des enfants. « Il y avait déjà beaucoup d`hommes sur la terre. Caïn était déjà très âgé et avait des enfants, ainsi qu’Abel. Et il y avait encore bien d’autres frères et sœurs », dit-elle précisément.
La lignée d’Abel aurait donc transmis ses savoirs spirituels et philosophiques en particulier par la tradition védique en Inde (advaïta vedanta, monisme rigoureux) et avestique en Iran (Zarathustra) ; le peuple indo-aryen, ou indo-iranien, procèderait donc de la lignée d’Abel. La bible nous dit que les peuples européens descendent de Japhet. Mais l’étude linguistique nous montre une parenté linguistique entre les indo-aryens et les peuples européens, on a ainsi parlé des peuples indo-européens (encore que le basque, l’ibère, le hongrois, l’étéocrétois, le rhétique et l’estonien qui sont des langues européennes ne sont pourtant pas des langues indo-européennes). Les peuples européens seraient donc le produit d’un croisement entre la lignée de Japhet et celle d’Abel. Pour reprendre la tri-fonctionnalité dumézilienne des sociétés indo-européennes, je dirais que la caste des prêtres sacrificateurs serait donc dépositaire de la lignée d’Abel et de son héritage spirituel, et la caste des guerriers serait perpétuée par la lignée de Japhet, plutôt rude, brutale et violente, à l’instar des Spartiates (« un peu cons », comme l’écrit Hervé Ryssen dans son article Les Spartiates étaient-ils un peu cons ?). Quant à la caste des serviteurs, il s’agit certainement des divers peuples que lesdits guerriers soumirent au cours de leurs conquêtes (cette formation rigide des castes n’est sans doute pas un héritage d’Abel). Cette race aryenne tant fantasmée serait ainsi la sainte lignée d’Abel (l’ancêtre de tous les métaphysiciens), une lignée plus spirituelle que raciale. L’extrême barbarie occidentale me fait penser que chez les peuples européens, la lignée de Japhet l’a bien souvent emporté sur la lignée d’Abel, la lignée aryenne. Dernière question sans grande importance, Abel était-il blond aux yeux clairs, comme cette jeune fille afghane en illustration ? Dans la Vajrasucikopanishad, une Upanishad qui appartient au Sama Veda, dans le verset 4, il est dit que le brahmane n’est pas déterminé par le corps « du fait de l’absence de toute régularité dans le fait que le brahmane soit de teint clair ». La caste des brahmanes, de pure « race aryenne », n’était donc pas blonde, ou pas seulement. Les brahmanes authentiques, les purs aryens étaient donc étrangers au racisme. Le mot aryen ne qualifie donc pas un caractère racial mais spirituel.
Abel fut sans aucun doute le premier brahmane, le premier aryen, en sanskrit arya veut dire noble, fidèle… à Dieu. Dans le Rig-Veda (9, 63, 5), on peut lire que « tout ce que Dieu fit dans l’univers fut créé Arya (noble) ». Abel inaugura la première prescription pour tout brahmane : l’ahimsa (la non-violence, en sanskrit). Dans le verset 28 de la sourate 5 du Coran, Abel dit à son frère Caïn : « Si tu étends vers moi ta main pour me tuer, moi, je n’étendrai pas vers toi ma main pour te tuer : car je crains Allah, le Seigneur de l’Univers ». Abel applique donc ici rigoureusement le principe de l’ahimsa, au péril de sa vie, faisant de lui le plus authentique brahmane.

Lotfi Hadjiat  (sur le site de LLP : http://www.lelibrepenseur.org   )

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